La formation, détection et accompagnement des arbitres

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Le cursus d’évolution de l’arbitre, de ses débuts à l’international

Tout arbitre commence son parcours en étant ACF, Arbitre en Cours de Formation. Il assiste alors à des formations dans sa Ligue avant d’être validé pour diriger ses premières rencontres. Il peut ensuite au bout d’une année minimum devenir Arbitre Stagiaire (AS3) après un examen théorique, et si ses performances sur le terrain ont été jugées suffisantes par les responsables de la Ligue.

Le parcours mènera ensuite l’arbitre vers le grade d’Arbitre Régional (AR2), en ayant satisfait là encore à un examen théorique, à des tests physiques, et en ayant été évalué sur le terrain. L’arbitre peut devenir ensuite Arbitre Fédéral (AF1). A cela plusieurs conditions, avoir été retenu par son Directeur en Arbitrage de Ligue (DAL) pour passer l’examen national suite à un examen préfédéral, puis en ayant satisfait aux épreuves orales et écrites de l’examen national.

Reconnu AF1, l’arbitre peut alors être classé en 3ème division fédérale, si ses performances terrain le lui permettent. Il aura ensuite la possibilité d’accéder à la 2ème division fédérale, et y sera classé par son DAL s’il estime qu’il en a les compétences en s’appuyant sur les rapports de supervision terrain. L’accession ensuite à la 1ère division fédérale est décidée par la DNA, au regard des rapports de supervisions effectuées sur les meilleurs arbitres de 2ème division, le Comité de Détection établissant la liste des prétendants, qui ont alors été vus plusieurs fois sur le terrain par les superviseurs de la DNA.

Il en sera de même pour accéder au secteur professionnel, les prétendants étant retenus alors par le Comité de Détection et le Comité de Sélection de la DNA. Le Comité de Sélection prend ensuite le relais pour le secteur professionnel, et détermine chaque année les classements des arbitres du secteur pro, sous la direction du Directeur Technique National de l’Arbitrage.

Le Comité de Sélection 

Le comité de Sélection a en charge l’évaluation et la désignation des arbitres, arbitres assistants et arbitres vidéo du secteur professionnel. Il s’appuie sur les rapports de supervision établis par les superviseurs, mais aussi sur le visionnage à chaque journée de la totalité des rencontres du secteur professionnel.

Il est composé du DTNA, Franck MACIELLO,  et de 3 sélectionneurs, Gérard BORREANI, Nicolas LASAGA et Patrick THOMAS, tous anciens arbitres internationaux. Il se réunit toutes les 3 semaines environ, pour faire le point sur les performances des arbitres lors des dernières journées, et en fin d’année sportive établit avec le DTNA et le Manager la sélection des arbitres pour la saison suivante qui est actée lors du Congrès annuel.

Le Comité de Détection 

A l’instar du Comité de Sélection, le comité de détection est chargé du suivi et de la sélection des arbitres, et son action concerne les arbitres classés en Fédérale 1 et les espoirs de Fédérale 2. Ce groupe est constitué cette année de 47 arbitres, dont une féminine, et représente le vivier des futurs arbitres du secteur professionnel.

Le comité de détection est animé par Salem Attalah, manager du secteur amateur, et est composé de 9 membres, Patrice FRANTSCHI, Daniel DARTIGEAS, Daniel GILLET, Roger DUHAU et Christine HANIZET, Marie LEMATTE, Sébastien CLOUTE, Christophe DUTREUIL, Alain FERNANDEZ, tous anciens arbitres du secteur professionnel. Charge à eux de visionner les matchs effectués par les arbitres, tout en s’appuyant sur les rapports de supervisions, et les avis des coaches des arbitres, chaque arbitre étant coaché. Le Comité de Détection propose à la validation du DTNA en fin d’année sportive les éventuelles promotions pour l’échelon supérieur.

La supervision

Quel que soit le niveau de pratique, les arbitres ont régulièrement la visite sur les terrains des superviseurs. Anciens arbitres ou arbitres encore en activité, les superviseurs ont la délicate mission d’évaluer la performance des arbitres, cette évaluation servant ensuite à d’éventuelles promotions, voire à des rétrogradations.

Elle correspond à une grille bien précise et l’arbitre en est destinataire dans la semaine qui suit, car ce support est avant tout un outil précieux de travail pour l’officiel de match  : il va lui permettre de travailler ses points faibles, et de renforcer ses points forts. Ainsi, si la supervision est une photographie à l’instant T de la performance de l’arbitre, elle est aussi une base de travail indispensable pour progresser. Naturellement, le niveau d’exigence est différent selon qu’il s’agisse d’une supervision d’un arbitre du secteur professionnel ou d’un arbitre en série territoriale.

Mais globalement, les points clés de la supervision sont :

  • L’arbitrage du jeu déloyal
  • La mêlée
  • La phase de plaquage
  • Le ruck et le maul
  • L’alignement
  • La conduite de match
  • La communication

Patrick THOMAS est le désignateur des superviseurs du secteur Pro, Salem ATTALAH et Bernard PEREZ assurant celles du secteur amateur fédéral. Ils rassemblent les superviseurs 3 fois par an, de sorte à étalonner les critères d’évaluation pour éviter les distorsions dans les rapports, et naturellement pour les former aux nouvelles règles et directives en chaque début de saison.

Le Coaching

Le coaching a fait son apparition il y a une petite dizaine d’années, d’abord dans le secteur amateur en Fédérale 1, et la pratique s’est étendue depuis.Les coaches sont d’anciens arbitres confirmés, voire pour certains encore en activité, et s’occupent chacun d’un ou deux arbitres.

Tous les arbitres du secteur pro aux arbitres espoirs de Fédérale 2 en ont un. Les Ligues peuvent choisir de faire accompagner de la sorte d’autres arbitres ne relevant pas de ces divisions. Le rôle du coach est très particulier, différent de celui du superviseur, le coach n’évaluant pas une performance à un instant donné, mais travaillant sur le long terme, en se servant aussi des rapports de supervision et des enregistrements des rencontres.

Tout à tour technicien, confident, papa poule ou père fouettard, il doit user d’un maximum de psychologie pour bien connaitre ses coachés de sorte à les guider au mieux dans leur progression, en travaillant avec eux des objectifs atteignables, spécifiques quand il s’agit d’objectifs de match sur des secteurs particuliers, plus généraux quand il s’agit d’objectifs liés à la conduite d’une rencontre.

Chaque semaine, il visionne le match de ses coachés, et travaille avec eux sur des points précis, relatifs aux objectifs que l’officiel s’était fixés. Il accompagne aussi ses coachés sur le terrain plusieurs fois dans la saison. Ce travail s’établit sur un cycle de 3 ans maximum, pour que la relation coach/coaché reste efficiente. Les coaches sont coordonnés au niveau national par Stefan POMAREDE pour le secteur professionnel et Alain VALLON pour le secteur amateur fédéral. Ils sont rassemblés plusieurs fois dans l’année pour suivre eux aussi des formations destinées à améliorer la qualité de leur suivi.

Capacitaire en Arbitrage du rugby Loisir

Toute personne licenciée à la FFR (carte de qualification avec accès terrain) pourra   :

  •  Suivre une auto-formation en ligne spécifique sur la forme de pratique (rugby à 5, à 7, à X ou à XV pour les moins de 40 ans et les plus de 40 ans). Un document référence est en ligne en haut de page de chaque forme de jeu
  • Valider cette auto-formation en passant une certification (sous forme d’un QCM) en ligne

Pour obtenir la certification, le candidat doit obtenir un sans-faute, sachant qu’il peut recommencer autant de fois qu’il le souhaite le QCM. Une fois le sans-faute obtenu le candidat obtiendra un certificat nominatif. La présentation de ce certificat sera exigée par l’organisateur, afin de pouvoir arbitrer une rencontre de rugby loisir.

Il y a donc un certificat par forme de jeu   : à 5, à 7, à X et à XV qui doit correspondre à la forme de jeu arbitrée. Une même personne peut passer toutes les certifications (5, 7, X et XV) ce qui lui permettra de pouvoir arbitrer tous les types de rencontres.

À noter qu’un arbitre ou ancien arbitre (atteint par la limite d’âge) n’a pas à suivre cette formation, même s’il lui est fortement conseillé de prendre connaissance des règles spécifiques de toutes les formes de jeu.

La certification est valable pour une saison et doit donc être renouvelée à chaque début de saison.